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Projet CORVEO

Réseau euroméditerranéen pour la conception durable et la mise en place au maghreb de stations de production d’eau à énergie renouvelable. Projet pilote interdisciplinaire, multipartenarial et à caractère démonstratif.

Objet :
Conception durable (approche systémique intégrant les paramètres sociaux, culturels, géographiques, économiques et technologiques), réalisation, expérimentation et évaluation multicritères de stations de production d’eau à énergie renouvelable au maghreb en zone rurale et/ou à habitat dispersée à vocation démonstrative (diffusion des résultats d’expérimentation, formation, partage d’expérience nord/sud et sud/sud, sensibilisation et aide à la décision des acteurs politique et économique). .

Contexte général socio-économique et genèse du projet :
Dans le contexte actuel d’accélération de la globalisation, d’ouverture de l’Europe à l’est, la fossé économique et social entre le nord et le sud de méditerranée risque de se creuser rapidement. Par ailleurs, la partie su de la méditerranée connaît un différentiel de croissance démographique par rapport au nord de plus en plus important. Le développement économique et démographique de la méditerranée, surtout en zone côtière et la modification rapide des modes de vie constituent une menace écologique majeure pour la mer méditerranée fermée.
Malgré ces atouts historiques, géographiques, démographiques, culturels et commerciaux (échanges maritimes), le bassin méditerranéen peut donc basculer rapidement dans une situation de crise majeure. Ceci d’autant plus que les difficultés économiques et sociales constituent le terreau favori des intégrismes religieux.
Réciproquement, la qualité du potentiel intellectuel et la dynamique de la jeunesse dans cet espace méditerranéen constituent un facteur de succès indiscutable.

Le Club de Marseille (rassemblant les principaux acteurs économiques et intellectuels de la méditerranée pour analyser la situation méditerranéenne et proposer des solutions pour son évolution), dans le cadre du processus de Barcelone et en partant du constat que seul un développement basé sur l’économie de la connaissance et de l’innovation partagée sur l’ensemble du bassin pouvait permettre d’éviter la crise méditerranéen et garantir le développement durable à long terme de cet espace, a donc organisé la manifestation World Med 2002 pour lancer l’approche « Communauté Méditerranéenne de la Connaissance et des Compétences ».

Dans le cadre de cet approche générale, le Réseau Méditerranéen des Ecoles d’Ingénieurs – (RMEI), créé en 1997 et qui regroupent 37 Ecoles d’Ingénieurs et Universités Technologiques dans 9 pays ainsi que 24 membres associés, personnes morales (entreprises, laboratoires, institutions) aidant les membres actifs dans la mise en œuvre des actions du réseau, a décidé de mettre l’ensemble de ses ressources et compétences au service de l’innovation pour le développement durable en méditerranée. La problématique de l’eau à usage domestique et rural et la problématique de fourniture d’énergie associée ( problématiques indissociables) se trouvant en tête des questions essentielles à résoudre d’urgence dans le cadre du développement durable en méditerranée, le RMEI en a fait son action prioritaire.
Le RMEI, dans le cadre de son groupe d’action « technologies et gestion de l’eau », a donc initié la création d’un réseau d’excellence scientifique et technologique interdisciplinaire euro-méditerranéen sur la thématique de l’eau dans le cadre d’une approche développement durable, composé de laboratoires universitaires, d’entreprises privées et d’institutions (pré-liste annexe 1).

En 2002, lors du colloque international sur l’eau dans le bassin méditerranéen « WATMED – Tunis », co-organisé par le groupe « technologies et gestion de l’eau » du RMEI, l’une des recommandations émises a préconisé le lancement de projets pilotes multidisciplinaires, portant notamment sur la conception, la réalisation et l’expérimentation d’installations pilotes de traitement de l’eau en Tunisie, au Maroc et en Algérie (voir recommandations Watmed 2002 et notamment la n°9 en annexe 2).

En 2003, dans le cadre de la CMC² (Communauté Méditerranéen de la Connaissance et des Compétences), le RMEI, via le Groupe ESIM qui en assure la présidence et le secrétariat permanent, a proposé de lancer un projet fédérateur pour la conception durable, la réalisation et l’expérimentation d’installations pilotes recommandées par Watmed ( projet CORVEO?) et à commencer à constituer pour ce faire un pré-consortium composé d’entreprises, de laboratoires de recherche et d’institutions afin de lancer et de réaliser avec le soutien de partenaires financiers multilatéraux (pressentis : Banque Mondiale, Union Européenne, ONU, …) , bilatéraux (pressentis :MAE/Etats du Maghreb), et impliqués dans la coopération décentralisée (pressentis : Région, CG 13, Ville).
Le projet CORVEO? obtient le label CMC² du Club de Marseille (label mis en place par ce Club pour distinguer les projets particulièrement représentatifs de la démarche CMC²).

Description :

CORVEO est un projet de conception durable, de réalisation et d'expérimentation (recherche, formation, partage d’expérience sud/sud) de 9 systèmes de production d’eau à énergie renouvelable (3 en Tunisie, 3 au Maroc, 3 en Algérie) adaptés à la demande et aux contraintes liées à leurs sites d’implantation (systèmes dits « stations pilotes »). Dans chaque pays, les 3 stations pilotes seront de 3 types différents :

- une station de captage d’eau douce sous-marine en zone côtière ;
- une station de traitement pour la réutilisation et la valorisation des eaux usées apurées en zone oasis ;
- une station de dessalement d’eau de nappe phréatique péricôtière envahie par le sel du fait de l’usage intensif.

Ce projet sera mené dans le cadre d’une approche volontairement très interdisciplinaire afin de s’intégrer dans le processus de développement durable prenant en compte les dimensions scientifiques, technologiques, sociales, environnementales et économiques ainsi que l’objectif d’aboutir à des systèmes totalement gérables au niveau local (principe de gouvernance locale).

Les stations CORVEO seront implantées sur 2 zones communes aux 3 pays du maghreb concernés par le projet et particulièrement représentatives de l’actuel problématique de l’eau dans cette région :
• la zone littorale méditerranéenne (80 % de la population)
• les zones rurales du Sud de type oasis .

Les lieux d’implantations précis seront définis en accord avec les partenaires locaux, au sein d’espaces pour lesquels l’approche durable du développement nécessite la mise en œuvre de solutions innovantes pour le traitement et l’exploitation de l’eau tout en respectant l’environnement, les contraintes sociales et les usages.

Les stations CORVEO auront recours à des sources d’énergie renouvelable de type solaire et/ou éolien particulièrement adaptés aux contraintes énergétiques et aux conditions climatiques des zones géographiques et aux sites ciblés pour ce projet (sites isolés et/ou à habitat dispersé).

Les stations seront volontairement de petites dimensions (environ 1000 à 10000 usagers) car il est confirmé le choix de travailler sur des petites stations (environ 1000 à 10000 usagers), car il s’agit de la taille idéale pour la mise en place de plate-formes de démonstration pour application habitat dispersé ou usage rural ou production d’eau pour complexe touristique isolé.

A terme, l'objectif est de contribuer à la dissémination, par les entreprises partenaires de CORVEO, des solutions techniques testées au sein des stations pilotes du projet CORVEO. Dans cet objectif, qui implique une comparaison expérimentale technologique avant dissémination, des solutions techniques différentes seront mises en œuvre pour chacune des 9 stations tant au niveau technologie de production d’eau qu’au niveau technologie de production d’énergie. Le processus de dissémination à proprement parler ne sera pas mis en œuvre dans le cadre du projet CORVEO mais sa nécessité sera prise en compte lors de la conception du cahier des charges détaillé de chaque station pilote.

Le projet CORVEO est découpé en deux phases principales :
- La phase de définition du cahier des charges détaillé (sites/solutions technologiques eaux et énergies définis, caractéristiques techniques des stations arrêtées en fonction des attentes et contraintes spécifiques à chaque site, notamment potentiel de fabrication et de maintenance locale, sous consortium de conception et de réalisation de chaque station établi, tâches, planning et budget précisés), pilotée par une équipe réduite dite « pré-consortium » (comprenant notamment au Sud les sociétés des eaux et de l’énergie concernées, les Ecoles d’Ingénieurs membres du RMEI les plus actives dans le domaine de l’eau, les institutions publiques chargées de l’eau de l’énergie dans les 3 pays, pour le nord des partenaires coordonnateurs scientifiques et industriels dont les compétences sont les plus adaptés au projet).
- La phase de conception, de réalisation et de première expérimentation des 9 stations pilotes avec une équipe complète dite « consortium » composée de 9 sous consortium (1 par station).
Il est prévu de respecter l’équilibre entre grandes entreprises et PME lors de la constitution des sous-consortiums définitifs de conception et réalisation des 9 stations de production d’eau prévues dans le projet CORVEO, en utilisant les réseaux de PME existants comme EA, ANEPA, GENEC, … .

Présentation du pré-consortium :
Partenaires coordonnateurs :
Coordination institutionnelle : Club de Marseille
Coordination technologique et scientifique : Groupe ESIM / RMEI (Ecole Polytechnique d’Alger)
Coordination opérationnel : Groupe des Eaux de Marseille

Collège de laboratoires :
France : CEA - GENEC
Maroc : Ecole Mohamédia d’Ingénieurs de Rabat, Chaire UNESCO interdisciplinaire sur l’eau, CNER
Algérie : Ecole Polytechnique d’Alger
Tunisie : Ecole Nationale d’Ingénieurs de Sfax, ANER, SITED
+ 2 représentants « laboratoire » du réseau d’excellence « eau et développement durable » du RMEI (en priorité à compétence non technologique par exemple Institut de géographie d’Aix en Provence)

Collège d’entreprises :
France : EDF
Maroc : ONEP, ONE
Algérie : ADE, ONA, SONELGAZ
Tunisie : SONEDE, ONAS, STEG
+ 2 représentants « entreprise » du réseau d’excellence « eau et développement durable » du RMEI, EA et club entreprises du GENEC
Collège de validation et d’évaluation :
IME - Institut Méditerranéen de l’Eau
CME - Conseil Mondial de l’Eau

Budget :
budget modulable en fonction du nombre et de la nature des stations pilotes ( voir cahier des charges détaillé) de l’ordre de 10 à 20 million d’euros.

Calendrier :
mise en place d'une équipe technique chargée de rédiger le cahier des charges détaillé

Réunions du pré-consortium CORVEO (janvier à mai 2004) avec pour objectif :
• définition du cahier des charges détaillé du projet
• finalisation du consortium en fonction de ce cahier des charges.

Phase finale de recherche de financement (mai à septembre 2004)

Lancement effectif du projet (courant 2005)

Observation :
Des liens seront établis avec d’autres projets dans le domaine de l’eau et notamment ceux qui auront aussi le label CMC².

Annexes :
Annexe 1 : pré-liste du réseau d’excellence « eau et développement durable » du RMEI
Annexe 2 : les recommandations "Watmed"


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